PROFIL

Nikolai Linares

Un groupe de footballeurs seniors en tenues rouges discutent amicalement tandis qu'ils se préparent à poser pour leur photo d'équipe.

L'ambassadeur Canon Nikolai Linares réalise des portraits et des reportages d'actualité pour le compte de prestigieux clients, mais il prend également le temps de mener à bien des projets photographiques personnels. La série « The Real Old Boys » a vu le jour par hasard lorsque Nikolai est tombé sur une équipe de footballeurs seniors en action alors qu'il se rendait sur un terrain de jeu avec son fils. « J'aurais très bien pu ne pas les voir mais je suis très curieux », explique-t-il. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM à 1/2000 s, f/5,6 et ISO 640. © Nikolai Linares

« Parfois, mes collègues photographes au Danemark me taquinent en me disant que je suis un photographe sportif, même si tout le monde sait que ce n'est pas le cas », explique le photojournaliste et ambassadeur Canon danois Nikolai Linares.

Né à Elsinore en 1983, Nikolai réalise des portraits et des reportages d'actualité pour la presse nationale, tout en menant à bien des projets personnels primés à plusieurs reprises et axés sur les sportifs, des boxeurs aux toreros en passant par les joueurs de hockey sur glace et les footballeurs seniors. « J'adore les histoires autour du sport. Il y a toujours un mélange d'apothéose et de sacrifice. Elles sont toujours pleines d'intensité. Avant, je regardais les catégories sportives des compétitions et il s'agissait souvent de six images sans aucune histoire. Je me demandais où étaient les bons reportages sportifs. Il y a tant de choses intéressantes dans le sport. Pourquoi ne pas tout montrer ? »

C'est l'oncle de Nikolai, « le plus cool » des cinq frères de sa mère colombienne, tragiquement décédé dans un accident de bateau lors d'une mission en 2003, qui lui a inspiré sa carrière photographique. « Je ne l'ai rencontré que quatre fois à l'occasion de voyages en famille en Colombie. Je me souviens l'avoir accompagné à son travail un jour. J'étais fasciné par toute l'agence de presse, par ses photos accrochées aux murs et par les histoires qu'il pouvait raconter », se remémore Nikolai. « J'ai grandi avec ce modèle ». La mort de son oncle a incité Nikolai, alors âgé de 19 ans, à se lancer dans la photographie. Il a commencé avec un reflex argentique Canon, avant de passer au Canon EOS 350D.

Après son service militaire, il a étudié pour obtenir un diplôme en économie et en psychologie, mais la photographie restait sa vocation. Après avoir suivi pendant un an des cours de photographie à l'école de cinéma et de photographie Rampen à Copenhague, il a obtenu une place pour étudier le photojournalisme au sein de l'école danoise des médias et du journalisme. « Je ne me suis jamais autant senti dans mon élément que lorsque j'étudiais dans cette école », déclare-t-il. « Nous étions synchrones et allions tous dans la même direction : nous étions tous si intéressés par le fait de raconter des histoires. »

Pendant ses études à l'école de journalisme, Nikolai a remporté plusieurs récompenses dans le cadre du concours international du photographe universitaire de l'année, dont une médaille d'argent pour son portfolio d'étudiant. En 2012, l'année de son diplôme, il a été sélectionné dans le cadre du programme « Student Focus » lors d'une importante cérémonie internationale de remise de prix de photographie.

Nikolai Linares, photojournaliste et ambassadeur Canon danois.
Lieu : Humlebæk (près de Copenhague), Danemark

Domaines de spécialité : reportage, photographie éditoriale, portraits

Kit préféré :

Canon EOS 5D Mark IV
Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM
La combattante de MMA Camilla Hinze fixe l'appareil photo avec un regard intense. Son œil gauche est contusionné et enflé.

Cette photo de la combattante de MMA Camilla Hinze est tirée de la série « Woman Warrior », qui suit une combattante avant, pendant et après un match. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM à 70mm, 1/100 s, f/4 et ISO 800. © Nikolai Linares

Dans les années qui ont suivi, il s'est constitué un impressionnant portefeuille de clients, a figuré dans le journal Berlingske ainsi que dans les magazines Stern et VICE, et a reçu un grand nombre de prix et de récompenses, y compris des nominations à la cérémonie de la photo danoise de l'année pendant six années consécutives.

En 2016, il a remporté le premier prix dans la catégorie Sport professionnel d'un prestigieux concours de photographie international pour « Second Best », une série de portraits pleins d'intensité montrant des boxeurs qui viennent de perdre leur dernier match dans un tournoi national. « Tout le monde se souvient du vainqueur, tandis que celui qui arrive en deuxième position tombe dans l'oubli. Je souhaitais leur donner un nom et un visage », explique-t-il.

Gros-plan d'un boxeur couvert de sang et de contusions, quelques instants après avoir perdu un combat.

Le boxeur Kevin R. Nielsen, 18 ans, contemple sa médaille d'argent au championnat de boxe zélandais à Copenhague, dans le cadre de la série primée « Second Best » de Nikolai. « La série "Second Best" a été inspirée par une émission comique de Jerry Seinfeld dans laquelle il évoque combien il est terrible de s'entraîner toute sa vie pour un sport olympique et d'arriver ensuite deuxième à moins d'une seconde près », explique Nikolai. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM à 1/160 s, f/9 et ISO 125. © Nikolai Linares

Un boxeur masculin vaincu regarde fixement au loin, plein de déception.

Autre image tirée de la série « Second Best » de Nikolai : Arrash Karimi, boxeur de 16 ans, vaincu. Lors de deux jours de couverture du championnat de boxe zélandais à Copenhague, Nikolai a demandé à 15 boxeurs perdants s'il pouvait prendre leur portrait, 13 ont finalement accepté. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM à 1/160 s, f/9 et ISO 160. © Nikolai Linares

Cette récompense a permis de financer et de soutenir la réalisation d'un autre grand projet, « The Boys and the Bulls », qui racontait l'histoire de jeunes toreros stagiaires en Espagne. Ce projet lui a valu de remporter le troisième prix dans la catégorie récits Sports – Histoires du concours World Press Photo de 2018. « C'était l'accomplissement d'un rêve d'enfant », raconte-t-il. « Mais quand je réalise un reportage, je ne me dis pas que c'est peut-être celui qui gagnera un concours, parce qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre ni ce qui plaira aux juges. On fait ce que l'on aime et si la chance nous sourit, tant mieux ! Tout ce que je souhaite, c'est partager des histoires avec le plus grand nombre de personnes possible. »

D'où vous viennent les idées pour de nouveaux projets ?

« La plupart du temps, c'est juste un détail qui accroche mon regard. La série "The Real Old Boys" a vu le jour lorsque, en me rendant sur un terrain de jeu avec mon fils, j'ai vu des hommes âgés jouer au football sur un terrain voisin. Je suis rentré chez moi, j'ai cherché sur Internet et j'ai découvert que le Danemark était le seul pays au monde à avoir une ligue pour les plus de 70 ans. Je les ai donc contactés. J'aurais très bien pu ne pas les voir mais je suis très curieux. »


Quelle est la relation entre vos projets personnels et pour vos clients ?

« Je les considère comme deux choses assez distinctes. En photographie éditoriale, je ne suis pas mes propres idées et je ne dispose parfois que de quelques heures pour mener à bien le projet. Il est donc difficile de s'impliquer dans l'histoire. Lorsque je travaille pour des journaux, il arrive que je ne dispose que d'une demi-heure pour faire un portrait. J'essaie de m'y mettre à fond, mais bien souvent cela reste purement mécanique. Je sais ce que je dois faire avec mon appareil photo et mes éclairages, et j'ai un client à satisfaire. »


Lorsque vous devez réaliser un portrait en une demi-heure, comment établissez-vous un lien avec votre sujet ?

« Je le regarde dans les yeux, j'essaie d'être aussi agréable que possible et je le mets à l'aise en discutant avec lui. En arrivant chez lui, je vais lui poser des questions, je ne vais pas me contenter d'entrer l'appareil photo dans les mains. Les acteurs ont l'habitude d'être photographiés mais nombreux sont ceux qui ont horreur d'être pris en photo. Je me dois donc de les faire rire pour qu'elles en gardent un souvenir pas si mauvais, voire peut-être même un souvenir amusant. »


Le travail de post-production représente-t-il, au même titre que la photographie en elle-même, une partie importante de votre processus ?

« Oui. Il y a une grande différence entre avoir 10 belles photos et avoir une histoire. Je regarde mon travail tous les soirs pour voir quelle direction prend l'histoire et quels sont les éléments manquants. Parfois, les histoires changent de direction, alors j'essaie de déterminer ce que j'essaie de dire… Au final, tout dépend de la séquence. »

Ce que je sais

Nikolai Linares


« Racontez toujours vos propres histoires, même si ce n'est qu'une fois par an. Cela ne vous rendra pas riche, mais vous serez heureux. Lorsque l'on travaille uniquement pour quelqu'un d'autre, il peut arriver que l'on oublie pourquoi on s'est lancé dans la photographie. Je me suis lancé dans ce métier pour raconter des histoires. Si l'histoire est suffisamment bonne pour être publiée, vous pourrez dire : "C'est moi qui ai fait cela, c'est mon idée et je l'ai réalisée sur mon temps libre." Le prix de l'histoire ne compensera pas le temps que vous y aurez consacré, mais cela vous stimulera pour persévérer. »

Instagram : @nikolailinares

Site Web : linares.dk

Rédigé par Rachel Segal Hamilton


L'équipement de Nikolai Linares

Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels

L'équipement de Nikolai Linares.

Appareil photo

Canon EOS 5D Mark IV

Conçu pour offrir des résultats exceptionnels dans toutes les situations, l'EOS 5D Mark IV est un appareil photo polyvalent complet d'un très beau design. Nikolai affirme : « Le 5D est un appareil à toute épreuve, il ne me fait jamais défaut. Il fait juste ce que je veux qu'il fasse, je lui fais confiance. J'ai le même modèle depuis 12 ans. J'ai essayé tous les modèles du 5D jusqu'à l'actuel Mark IV et ils n'ont cessé de s'améliorer. Pour certaines missions, je dois réaliser des vidéos et le Mark IV offre un système d'autofocus très performant. Il m'arrive de rater quelques clichés, c'est vrai, mais lorsque c'est le cas, ce n'est jamais à cause de l'appareil ! »

Objectifs

Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM

Zoom standard de qualité professionnelle offrant une qualité d'image exceptionnelle et une ouverture rapide de f/2.8 sur toute la plage focale. Nikolai explique : « J'utilise principalement le canon EF 24-70mm f/2.8L II USM en raison de sa flexibilité. Lorsque j'ai très peu de temps pour terminer une mission (15 minutes par exemple, ce qui n'est pas inhabituel pour un portrait), je peux tout faire avec cet objectif : gros plan, portrait en pied… Cela élimine tous les risques. »

Canon EF 35mm f/1.4L II USM

La dernière version de l'objectif de Nikolai est un objectif à grand-angle professionnel doté d'une perspective naturelle, d'une ouverture f/1.4 et d'excellentes capacités en basse lumière. « J'adore le Canon EF 35mm f/1.4L USM. Il me permet de réaliser de magnifiques images. Lorsque je l'utilise, je suis obligé d'être plus mobile et attentif qu'avec le zoom. Mais c'est quelque chose que nous devrions tous faire plus souvent », estime Nikolai.

Accessoires

Flash Speedlite 600EX II-RT Canon

Le Speedlite 600EX II-RT est conçu pour prendre en charge des cadences d'image élevées et fonctionne dans les situations extrêmes. Utilisé indépendamment de l'appareil photo ou dans la griffe porte flash, sa polyvalence vous offre un contrôle total de l'éclairage.

Lampe LED

« Pour les portraits, j'aime utiliser une petite lampe LED au lieu d'un flash, notamment pendant la moitié de l'année où il fait le plus sombre. Parfois, je mets des filtres de différentes couleurs sur la lampe », raconte Nikolai.

Sac

« Le sac en lui-même est extrêmement important : vous devez choisir un sac dans lequel vous pouvez facilement trouver ce dont vous avez besoin », explique Nikolai.

Carnet de notes

« J'ai toujours un petit carnet sur moi. C'est un outil essentiel lorsque vous faites des reportages ! », s'exclame Nikolai.

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