PROFIL

Laura El-Tantawy

Des femmes crient et agitent des drapeaux lors de la révolution égyptienne de 2011.

Pour son projet « In the Shadow of the Pyramids », l'ambassadrice Canon et photojournaliste Laura El-Tantawy s'est concentrée sur les problèmes sociaux et politiques de la société égyptienne au sens large, notamment la révolution égyptienne de 2011. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III (désormais remplacé par le Canon EOS 5D Mark IV) équipé d'un objectif Canon EF 24-105mm f/4L IS USM (désormais remplacé par le modèle Canon EF 24-105mm f/4L IS II USM) à 105 mm, 0,4 s, f/4 et ISO 1600. © Laura El-Tantawy

L'ambassadrice Canon et photojournaliste Laura El-Tantawy est née au Royaume-Uni, de parents égyptiens. Elle a donc grandi entre la culture occidentale et celle du Moyen-Orient. Cette expérience a grandement inspiré son travail documentaire dans lequel elle explore les concepts d'appartenance et d'identité, souvent de manière abstraite et impressionniste.

Le travail de Laura El-Tantawy a fait l'objet d'expositions individuelles et collectives dans le monde entier et a également été publié dans plusieurs journaux et magazines : The New Yorker, Le Monde, Marie Claire et National Geographic. Elle a aussi publié cinq monographies.

Laura El-Tantawy a commencé la photographie lors de ses études en journalisme et sciences politiques à l'université de Géorgie, aux États-Unis. « Au départ, j'ai décidé de suivre des cours de photographie car je pensais que ce serait amusant », explique-t-elle. « Mais, j'ai découvert que l'on pouvait raconter des histoires et créer des récits avec des photos. C'était une façon de redécouvrir la photographie. »

Après l'université, elle a passé deux ans en tant que photographe d'actualité pour des journaux régionaux en Amérique. « Dans ce métier, il faut apprendre à résoudre les problèmes visuels car vous devez tirer la meilleure photo de chaque situation », dit-elle. « J'ai ainsi pu apprendre les bases de la photographie. »

Laura El-Tantawy, ambassadrice Canon et photographe de documentaire.

Lieux : Le Caire et Londres
Domaines de spécialité : reportage, art
Kit préféré :
Canon EOS 5D Mark III (désormais remplacé par le Canon EOS 5D Mark IV)
Canon EF 24-105mm f/4L IS II USM

En 2005, Laura El-Tantawy a déménagé au Caire, en Égypte, pour se rapprocher de sa famille et travailler en tant que photographe de documentaire indépendante. À cette période, elle a commencé à utiliser un kit Canon et n'a plus jamais cessé depuis. Pour sa première série majeure, « In the Shadow of the Pyramids (2005-14) », elle s'est inspirée de son vécu en Égypte. Dans son travail, elle a expérimenté un style personnel plus lyrique, notamment par le biais de techniques telles que l'utilisation créative de longues expositions.

Au début de sa série, elle s'est concentrée sur les questions liées à sa propre identité et à l'histoire de sa famille. Elle est ensuite allée plus loin, en s'attaquant aux problèmes sociaux et politiques de la société égyptienne au sens large, notamment la révolution égyptienne de 2011. Son travail a été unanimement salué et a été sélectionné pour le prix Deutsche Börse Photography Foundation en 2016.

Silhouette de la ville du Caire, en Égypte, au coucher du soleil.

Cette photo a été prise depuis la fenêtre de la maison d'enfance de Laura El-Tantawy au Caire, en Égypte. Elle fait partie de sa série « In the Shadow of the Pyramids ». Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark II (désormais remplacé par le Canon EOS 5D Mark IV) équipé d'un objectif Canon EF 24-105mm f/4L IS USM à 28 mm, 1/30 s, f/22 et ISO 200. © Laura El-Tantawy

Laura El-Tantawy a également réalisé plusieurs projets à long terme, notamment « An Immortal River » (de 2013 à aujourd'hui), qu'elle décrit comme « une ode au Nil », et « The Veil » (2008-2012), qui considère le voile comme un moyen d'exprimer sa féminité et de faire preuve de pudeur en public, une pratique commune aux femmes musulmanes, hindoues et catholiques.

« I'll Die For You » est un autre projet en cours de Laura El-Tantawy. Elle le décrit comme « une forme de méditation sur le lien qui unit les hommes à leurs terres » et se penche sur les aspects sociaux, économiques et environnementaux de la vie d'un fermier de nos jours dans des pays tels que l'Inde, l'Égypte, le Pérou et les États-Unis. Pour ce travail, elle a reçu deux prix en 2020 : le W. Eugene Smith Memorial Fund Grant et le PHmuseum Women Photographers Grant.

Double exposition d'un fermier inspectant ses terres en Palestine.

Cette double exposition de Mustafa Foqha, fermier inspectant ses terres en Palestine, est tirée de la série « I'll Die For You ». « Les fermiers palestiniens qui ont perdu leurs terres aux mains de l'occupation israélienne ont le sentiment d'avoir perdu leur identité », indique Laura El-Tantawy. Photo prise avec un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 24-105mm f/4L IS USM. © Laura El-Tantawy

Tous ces projets sont liés par la volonté de Laura El-Tantawy d'explorer de manière créative des lieux et des cultures, mais aussi d'observer les réactions que cela suscite chez elle, le tout présenté au travers de son histoire familiale et de ses origines. « Au début, lorsque je suis arrivée en Égypte, je savais que je voulais utiliser la photographie pour comprendre les rues et, à travers ce processus, trouver ma place dans ce paysage », explique-t-elle. « Cela est vrai pour chaque projet. »

Son but ultime est de réaliser un travail individuel, engagé sur le plan social et qui incite à la réflexion. « J'aime faire les choses différemment, mais je veux que mes photos trouvent un écho chez les gens, le tout de manière authentique et responsable », ajoute-t-elle.

Qu'est-ce qui vous incite à prendre une photo ?
« Il peut s'agir d'un sentiment personnel, d'une émotion que je ressens ou d'un sentiment partagé. Mon travail à la place Tahrir et en Égypte en général en est le parfait exemple. À mon arrivée, je me posais énormément de questions sur mon identité et sur ma place dans la société. J'avais le sentiment de devoir réaffirmer mon identité. Je suis donc descendue dans les rues, à la recherche d'émotions qui exprimaient ce sentiment. »

Savez-vous sur quoi portera un projet avant de commencer à travailler dessus ou évolue-t-il progressivement ?
« Il évolue vraiment progressivement. Je sais toujours pourquoi je fais un projet, mais l'idée globale n'est pas vraiment fixée, elle évolue au fur et à mesure de mon travail. Toutefois, je commence toujours par choisir les titres, car ces derniers me renvoient toujours à ce que je raconte et à la raison pour laquelle j'ai commencé le projet. »

Parmi vos projets, lequel vous tient le plus à cœur ?
« Ils me parlent tous, chacun à leur façon, car ils sont liés à mes origines. Toutefois, je pense que "In the Shadow of the Pyramids" est celui que je choisirais, en partie parce que je suis égyptienne, en partie à cause du moment historique qu'il représente et parce que j'en ai été témoin. C'est également le projet qui a fait de moi une photographe. C'est à ce projet que les gens pensent lorsqu'ils pensent à moi. »

Est-il difficile pour de jeunes artistes de se démarquer dans un monde concurrentiel ?
« C'est une situation très concurrentielle et très difficile. Ce métier demande beaucoup d'engagement et n'est pas avantageux sur le plan financier. Il s'agit de vous créer une vie où vous faites quelque chose qui vous passionne. Toutefois, il y a désormais davantage d'opportunités qu'à mes débuts, que ce soit en termes de subventions, d'aides financières et de plateformes sur lesquelles vous pouvez interagir avec des personnes et élargir votre public. »

Ce que je sais

Laura El-Tantawy

« Si vous souhaitez découvrir la photographie de documentaire de manière créative, je pense qu'il est important de partir à l'aventure. Vous devez tout d'abord créer des images qui vous parlent personnellement, les faire pour vous, sans trop vous soucier de la façon dont le public ou toute autre personne les percevra. Faites-les d'abord pour vous. Travaillez, encore et encore, et laissez-vous le temps d'apprendre et d'évoluer. »

Instagram :@laura_el_tantawy

Twitter :@lauraeltantawy

Site Web :www.lauraeltantawy.com

L'équipement de Laura El-Tantawy

Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels

Équipement de Laura El-Tantawy contenant des appareils photo, des objectifs et des accessoires Canon.

Appareil photo

Canon EOS 5D Mark IV

Le successeur du Canon EOS 5D Mark III que Laura El-Tantawy utilise allie qualité d'image sans compromis et performances professionnelles. « J'aime cet appareil photo car il me permet de faire tout ce que je veux : des expositions multiples, des vidéos, etc. Je sais que je peux compter sur lui », indique Laura El-Tantawy. « Pour moi, le plus important est de pouvoir travailler en basse lumière pour obtenir le type d'image que je veux. Je n'utilise presque jamais de flash, il est donc important pour moi que mon appareil photo puisse créer des images de très bonne qualité dans des situations de très basse lumière. »

Objectifs

Canon EF 24-105mm f/4L IS II USM

L'objectif EF 24-105mm f/4L IS II USM garantit une qualité d'image exceptionnelle et une stabilisation d'image avancée. « J'aime cet objectif car il me permet de me rapprocher ou de me m'éloigner de mes sujets sans avoir à changer d'objectif dans une situation qui évolue rapidement », précise Laura El-Tantawy.

Canon EF 70-200mm f/2.8L USM

Ce téléobjectif professionnel à ouverture rapide est très prisé par les photographes sportifs et animaliers, ainsi que par les photographes spécialisés dans les mariages et les portraits. « Cet objectif est parfait lorsque je souhaite me rapprocher de mes sujets pour faire ressortir une scène, une personne ou une émotion spécifique », explique Laura El-Tantawy.

Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM

Doté d'un véritable rapport d'agrandissement macro de 1:1, cet objectif crée d'excellents portraits car il garantit que la taille réelle de l'objet que vous photographiez est la même que sur le capteur de votre appareil photo. « J'ai acheté cet objectif afin de l'utiliser principalement pour ma série "I'll Die For You" », explique Laura El-Tantawy. « Je l'ai choisi car sa plage focale me permet d'être au plus près de mes sujets et de capturer des détails infimes qui autrement ne seraient pas aussi visibles. Il donne vie aux détails, ce qui est important pour moi dans cette série. »

Accessoires

Enregistreur portable

« J'utilise l'enregistreur pour capturer les sons naturels des environnements dans lesquels je travaille », indique Laura El-Tantawy. « Je l'ai également utilisé pour interviewer des personnes. Il faut réfléchir à la future utilisation qui sera faite de votre travail (projection ou présentation multimédia) et déterminer le meilleur moyen de créer une atmosphère immersive pour un public et d'alimenter le récit. »

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