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Un photographe sportif professionnel prend des milliers de photos durant un seul événement sportif avec, en général, une photo qui sort du lot. Il peut s'agir de la photographie d'un moment clé de l'action, d'une prise de vue originale sous un angle inhabituel ou bien d'une photo qui saisit l'émotion de l'événement.
Le match de poule opposant la France à l'Argentine était l'un des matchs de la Coupe du monde de rugby 2019™ couvert par Cameron Spencer, photographe chez Getty Images. Bien que les matchs de poule sont parfois déséquilibrés, ces deux équipes se valaient et tous les ingrédients étaient réunis pour un affrontement serré.
Cameron nous parle ici du match, de la manière dont il est venu à le photographier depuis un seul endroit, de l'équipement et des réglages qu'il a utilisés ainsi que du choix de sa photo du jour préférée…
« Le match entre la France et l'Argentine se jouait à la tombée de la nuit, commençant en plein jour et se terminant sous la lumière des projecteurs », raconte-t-il. « Pour ce match, nous avions trois photographes pour Getty Images prenant des photos pour l'éditorial et deux autres pour World Rugby™, l'organisation sportive responsable de l'événement, en tant que photographes officiels de la compétition.
« Avec l'équipe éditoriale, nous avons un poste itinérant pour chaque match. Les autres photographes doivent être à des postes fixes derrière les perches afin de couvrir tous les angles. Pour ce match, je suis resté à un poste fixe durant toute la partie. »
« Je photographiais avec quatre boîtiers Canon EOS-1D X Mark II. La raison pour laquelle j'utilise cela vient principalement du fait que je suis sûr que l'appareil photo sera performant et qu'il est fiable. Les caractéristiques clés sont l'autofocus, la qualité du fichier, l'ergonomie de l'appareil photo ainsi que la capacité à prendre des photos quel que soit le niveau de luminosité et dans toutes les conditions météorologiques.
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« Ma sacoche pour le match contenait un éventail d'objectifs, notamment le Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM, le Canon EF 85mm f/1.4L IS USM, le Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM et le Canon EF 500mm f/4L IS II USM.
« Concernant les réglages de l'appareil photo, je prends toujours les photos sportives en mode Manuel et en réglant mon exposition. Cela peut changer d'un côté à l'autre du terrain ou en raison de la luminosité qui varie au fur et à mesure du déroulement d'un match. Ce match a commencé à la tombée de la nuit et s'est terminé sans aucune lumière ambiante, avec les lumières du stade braquées sur le terrain.
« Je photographie toujours à une vitesse d'obturation de 14fps maximum. C'est formidable de voir à quel point les cadrages d'une séquence sont différents. Il y a toujours un plan au-dessus du lot.
« Afin d'obtenir la meilleure mise au point pour un sujet en mouvement, il faut le suivre en mode AI Servo. Sur l'EOS-1D X Mark II, l'autofocus est assez rapide pour suivre une personne qui court. De plus, le taux de photos dont la mise au point et la netteté sont bonnes est très élevé.
« En moyenne, dans un match de rugby, je prends entre 2000 et 3500 photos. J'ai de la chance d'avoir des éditeurs qui travaillent avec moi lorsque je photographie. De manière générale, je conserve environ 100 images d'un match de rugby. J'ai sélectionné trois de mes photos favorites prises durant la rencontre entre la France et l'Argentine. »
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« L'une de mes photos préférées est celle du lancer en touche [au-dessus]. Ce qui est beaucoup immortalisé par les photographes sportifs, ce sont les actions qui illustrent bien la tension du moment. Ces photos sont percutantes et assez dynamiques, souvent photographiées avec des objectifs de 400mm, 500mm ou 600mm.
« Cependant, photographier avec une distance focale plus large permet de varier l'ensemble des photos et de restituer l'ambiance. Tout est plus vivant en montrant la foule, le stade et, dans ce cas précis, un magnifique ciel de crépuscule qui luisait lorsque j'ai pris cette photo. Cela montre également la hauteur à laquelle les joueurs sont soulevés lorsqu'ils sautent et luttent pour attraper le ballon dans une touche.
« Une autre photo que j'aime beaucoup est celle de Julian Montoya [en-dessous], la meilleure prise de vue que j'ai faite d'une célébration lors de ce match. L'argentin avait jailli de l'arrière d'un maul pour marquer un essai et était aux anges. Il l'a célébré en jetant le ballon en l'air et en rugissant de joie.
« La photo a été prise depuis le même coin d'où j'ai pris les autres photos. Je préfère être près du coin du terrain quand je photographie du rugby. Le ballon voyage souvent au large sur la ligne d'arrières et les photos les plus dynamiques sont généralement celles des trois-quarts, en particulier les ailiers, qui marquent en coin près des drapeaux. »
« Le match entre la France et l'Argentine fut un combat serré, avec d'incessants retournements de situation des deux côtés. En fin de match, alors que le suspense est à son comble, l'Argentine a manqué une pénalité, figeant ainsi le score à 23-21 en faveur de la France. Toutefois, la photo du jour que je préfère n'a pas été prise dans les derniers moments du match mais au début, quand la France a marqué son premier essai [haut de la page].
« Le français Virimi Vakatawa a échappé à la défense adverse lorsque son équipe a écarté le ballon vers la ligne d'arrières. Il a ensuite fait une passe à Gaël Fickou qui a marqué l'essai juste sous mes yeux. Je l'ai photographié à l'aide de mon objectif EF 70-200mm f/2.8L IS II USM avec une ouverture à f/3.2, afin de distinguer l'action de l'arrière-plan avec une faible profondeur de champ. J'ai utilisé une vitesse d'obturation de 1/1600e de seconde pour figer ce moment.
« La photo était un mélange d'appréciation et de chance. Ma solide connaissance du rugby m'a été utile. Cela fait 25 ans que je côtoie ce sport que j'ai également pratiqué pendant neuf ans. À force d'observer certaines équipes et certains joueurs, on apprend à prévoir ce qu'il va se passer en anticipant le jeu afin d'avoir une longueur d'avance sur l'action et être prêt à immortaliser le prochain moment fort du match.
« J'ai choisi cette photo car couvrir des événements sportifs, c'est transmettre des moments décisifs. Dans le rugby, tout ce qui compte, ce sont les essais. Ils servent à prendre de magnifiques photos, notamment lorsque les joueurs sont en l'air en train de plonger vers la ligne d'essai. Les moments décisifs se résument souvent à des plaquages impressionnants, à des franchissements de ligne défensive, ainsi qu'à des essais marqués et la célébration qui s'en suit. »
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Retrouvez tous les témoignages Canon sur la page de l'événement de la Coupe du monde de rugby 2019.
L'équipement utilisé par la plupart des photographes sportifs professionnels
Grâce à son capteur CMOS plein format à haute sensibilité de 20,2 millions de pixels, à son système autofocus Dual Pixel étendu à 61 collimateurs et à sa fonction d'enregistrement vidéo 4K, le EOS-1D X Mark II offre des performances de pointe. « Les caractéristiques clés sont l'autofocus, la qualité du fichier, l'ergonomie de l'appareil photo ainsi que la capacité à travailler avec tous les éclairages et dans toutes les conditions météorologiques », nous confie Cameron.
Un objectif privilégié par les photographes professionnels : rapide, flexible et conçu pour toutes les missions. « Il offre un bon éventail de distances focales et est le choix idéal pour un objectif court lorsqu'on photographie du rugby : il est excellent pour les essais et les célébrations de près », nous indique Cameron.
Zoom standard de qualité professionnelle offrant une qualité d'image exceptionnelle et une ouverture rapide de f/2.8 sur toute la plage focale.
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