Canon EOS R
Un appareil photo hybride plein format révolutionnaire qui redéfinit les normes pour les photographes et les cinéastes.
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Alors que la Covid-19 commençait à se propager à travers le monde, le nord de l'Italie, en difficulté face à l'épidémie, s'est imposé comme le plus grand foyer de contamination en Europe. Les médecins ont évoqué les choix qu'ils ont été forcés de faire avec un système de santé en pleine crise, notamment celui de décider quels patients auraient accès aux lits en soins intensifs et aux respirateurs dans les hôpitaux surchargés et en manque de matériel.
Publiées dans The New York Times, les images à la fois fortes et intimes de Fabio Bucciarelli, prises dans les hôpitaux et au domicile des patients contaminés par le coronavirus, ont brutalement mis en lumière la réalité de ces décisions de vie ou de mort.
Photographe de guerre chevronné, Fabio a passé les 10 dernières années à couvrir les guerres et leurs conséquences en Irak, en Syrie et en Libye. Plus récemment, il a remporté le deuxième prix dans la catégorie General News des World Press Awards 2020 pour ses clichés de manifestations au Chili. Cette fois-ci, il a braqué son objectif sur la bataille qui fait rage dans son propre pays.
Notez que le contenu audio est uniquement disponible en anglais.
Fabio a documenté la crise de l'intérieur aux côtés de sa partenaire, Francesca Tosarelli, dont les images de familles en difficulté et d'hôpitaux assiégés ont été diffusées sur Channel 4 News, ARTE, NBC et Al Jazeera. Réalisatrice et directrice photo, elle a développé des projets sur les questions sociales, le genre et la migration, en couvrant notamment des histoires sur les activistes environnementaux à Bagdad, la capitale irakienne, sur les femmes ayant participé à la guérilla en République démocratique du Congo, ainsi que sur les migrants honduriens fuyant le crime organisé.
Fabio et Francesca expliquent ici à quel point couvrir l'épidémie a été compliqué en matière de sécurité et d'éthique, et décrivent ce qu'ils ont ressenti en tant que témoins de cette tragédie humaine qui se déroulait sous leurs yeux.
Alors que l'Italie entamait son confinement, les principales images montraient des résidents masqués et des rues sinistres et désertes. « J'avais vu des images de lieux déserts et d'eaux claires à Venise, mais peu d'images de l'épidémie de Covid-19 elle-même », explique Fabio. « Une histoire manquait au tableau », ajoute Francesca.
Après avoir contacté les volontaires de la Croix-Rouge dans la région sinistrée de la Lombardie, les deux reporters ont été autorisés à rejoindre les centres d'intervention d'urgence pour les patients soupçonnés d'avoir contracté la Covid-19 dans la ville de Bergame. Fabio, en mission pour The New York Times, et Francesca, qui travaillait sur des reportages pour de multiples chaînes d'information, se sont aventurés dans ce qui était alors l'épicentre de l'épidémie, pour documenter les victimes dans leurs foyers, les hôpitaux et même parfois des morgues de fortune.
« J'ai vu l'effondrement d'un système de mes propres yeux », raconte Francesca. « En Italie, nous avons l'habitude d'avoir un très bon système de santé publique. C'était un vrai choc de voir que celui-ci ne fonctionnait plus. Ce n'est pas seulement le fait d'entendre les médecins des soins intensifs dire : « Nous devons faire des choix, choisir qui peut être sauvé » ; j'ai vu la même scène à plusieurs reprises : arriver quelque part et rencontrer un patient qui devait être hospitalisé, mais qui ne pouvait pas l'être. »
À leur arrivée au domicile d'un patient, les volontaires ont présenté Fabio et Francesca aux membres de sa famille, afin qu'ils puissent demander la permission de filmer et de prendre des photos à l'intérieur. « La plupart du temps, nous avons été reçus très chaleureusement », explique Francesca. « Ils ont compris que l'Italie avait quelques semaines d'avance sur le reste de l'Europe, et qu'il était très important de montrer la situation. »
La Croix-Rouge leur a ensuite enseigné un protocole de sécurité, pour qu'ils puissent assurer leur propre sécurité et celle des autres en empêchant la propagation du virus. Pour entrer dans le domicile d'une personne, ils devaient d'abord enfiler une combinaison intégrale blanche, un masque, des lunettes et deux paires de gants. Après leur départ, tout cela devait être soigneusement retiré et jeté ou désinfecté, y compris l'équipement photographique et vidéo.
« Lorsque vous entrez dans un lieu où le risque de contamination est élevé, comme les maisons ou les hôpitaux, tout peut être contaminé », explique Fabio. « Y compris votre appareil photo. Je n'ai travaillé qu'avec deux appareils photo : un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 35mm F1.8 Macro IS STM et un Canon EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon EF 24mm f/1.4L II USM. Généralement, j'emporte aussi un 50 mm, mais il était impossible de changer d'objectif, car je ne pouvais pas prendre de sac avec moi. »
Même s'ils pouvaient rarement passer plus de 30 minutes avec une famille, Francesca et Fabio se sont engagés à aborder leurs sujets avec dignité. « Si vous réalisez des vidéos, vous devez faire preuve de respect et d'empathie », explique Francesca. « C'est ce qui compte le plus. »
« Ce genre de travail ne consiste pas à aller dans la rue et à prendre quelques photos », ajoute Fabio. « La famille signe une autorisation de modèle, mais plus que cela, elle vous ouvre ses portes. Il est capital d'essayer d'établir une relation avec votre sujet, même si ce n'est que pour quelques minutes. C'est ce qui vous permet d'obtenir la bonne image. »
Le duo, qui a déjà collaboré sur des histoires sur les migrants à la frontière américaine, a voyagé ensemble dans la province de Bergame tout en travaillant sur des histoires séparées pour différents médias. « Je suis réalisatrice et Fabio est photojournaliste. Parfois, notre duo fonctionne à merveille, avec de petits compromis », explique Francesca. « Vous devez vous assurer de ne pas entrer dans le champ de l'autre. »
Francesca filmait avec un Canon EOS C300 (désormais remplacé par le modèle Canon EOS C300 Mark III), son fidèle outil de réalisation depuis plusieurs années, qui a même survécu à un plongeon dans un fleuve mexicain. Elle lui a associé un objectif Canon EF 24-105mm f/4L IS USM. « Je couvrais l'actualité avec l'œil d'une réalisatrice de documentaires », raconte-t-elle. « Réaliser un reportage d'actualité peut vous aider à comprendre le problème. Pour moi, les infos et les documentaires peuvent être complémentaires. Avant, j'étais photographe, donc je ne pouvais aborder aucun sujet sans un bon cadre, sans trouver la bonne lumière ou sans chercher une touche poétique. »
Fabio, qui travaille avec le Canon EOS R depuis six mois, a constaté que sa petite taille l'a aidé à couvrir ses histoires avec plus de sensibilité. « Si l'histoire est personnelle et intime, je pense qu'un appareil photo plus petit, comme un hybride, peut vous aider », déclare-t-il. Environ 90 % de ses clichés ont été pris avec la distance focale de son choix à l'aide d'un objectif Canon RF 35mm F1.8 Macro IS STM. « L'objectif Canon EF 24mm f/1.4L II USM est idéal pour les espaces réduits », ajoute-t-il. « Dans un hôpital ou une maison, un plus grand angle peut être utile. »
Les vidéos et photos de l'épidémie réalisées par Fabio et Francesca ont offert un aperçu du déroulement tragique des événements en Italie. Publiées et diffusées à la mi-mars, quelques semaines seulement après que l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) a élevé la Covid-19 au rang de pandémie mondiale, elles ont fait état des sombres réalités auxquelles sont confrontés les systèmes de santé submergés.
« L'Italie est rapidement devenue l'un des pires endroits au monde au regard de l'épidémie de Covid-19 », explique Francesca. « Nous avons produit quelques-unes des premières images des patients atteints de la Covid-19, de leurs proches et des équipes de soins intensifs, ce qui a contribué à informer le public. »
« J'ai commencé à travailler sur cette histoire pour donner au public des clés afin de mieux comprendre la maladie », ajoute Fabio. « Les populations souffrent de cette épidémie, mais luttent contre un ennemi invisible. J'essaie d'aider les gens à ouvrir les yeux sur cette crise et à voir à quel point ce virus peut être dangereux. »
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