Au cours de sa carrière qui a débuté il y a plus de vingt ans, l'ambassadeur Canon et photojournaliste italien Marco Longari a couvert l'actualité de nombreux pays dont le Kosovo, le Rwanda, l'Afrique du Sud, Israël et les territoires palestiniens. Ses images capturent la réalité de la vie des gens ordinaires, en particulier durant les principaux conflits, révoltes, et manifestations à caractère social.
Marco est né à Rome. Il a commencé à se prendre d'intérêt pour la photographie quand son père lui a offert un appareil photo Canon A1 en 1995. Il a ensuite étudié la photographie à l'ISFCI de Rome, où il s'est spécialisé dans le photojournalisme.
« J'ai toujours été intéressée par l'histoire et l'actualité », raconte Marco. « À l'académie, j'ai rencontré un professeur qui m'a aidé à comprendre dans quels domaines je voulais travailler : le photojournalisme et la photographie documentaire. Il a transformé mon intérêt pour la photographie en quelque chose de beaucoup plus profond qui a défini les 20 dernières années de ma vie. »
Marco Longari
Peu après l'obtention de son diplôme en 1999, il a commencé sa carrière en tant que photojournaliste freelance et a couvert la guerre du Kosovo. « Je vivais à Rome et ce conflit avait lieu très près de l'Italie, de l'autre côté de la mer Adriatique », se souvient-il. « Je voulais observer et comprendre ce qui se passait là-bas. C'était une opportunité que je ne pouvais pas manquer.
« Quand j'étais au Kosovo, j'ai rencontré de nombreux photojournalistes importants qui m'ont tout appris sur notre métier, notamment des choses que l'on n'apprend pas à l'école », continue-t-il. « C'était un immense privilège d'être à leurs côtés et d'apprendre d'eux. »
Domaine de spécialité : photojournalisme
Kit préféré :
Canon EOS R5
Canon RF 35mm F1.8 MACRO IS STM
En 2000, Marco a déménagé au Rwanda où il a appris que l'Agence France-Presse (AFP) était à la recherche d'un photographe pour couvrir la région. Il y est resté quatre ans, puis a déménagé à Nairobi, au Kenya, où il a à nouveau vécu quatre ans. Il y a photographié l'actualité de l'Afrique de l'Est.
Il a ensuite passé sept ans à Jérusalem, où il a couvert les évènements en Israël et au sein des territoires palestiniens, ainsi qu'en Égypte, en Libye et en Syrie. En 2012, il a été nommé « Best Photographer on the Wires » (meilleur photographe d'actualités) par le magazine Time pour avoir couvert le printemps arabe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Depuis 2014, Marco travaille aux alentours de Johannesbourg, en Afrique du Sud. En tant que photographe en chef pour l'AFP, il dirige les autres photographes qui partent en mission et continue également de partir en mission. Depuis quatre ans, il travaille également sur un projet à long terme sur la politique en Afrique, ce qui l'amène à couvrir les élections et les manifestations sur tout le continent.
Le photojournalisme de Marco a toujours été motivé par son envie de documenter ce qui se passe vraiment dans le monde aujourd'hui. Son ambition le confronte parfois à des situations dangereuses.
« En allant au bout de mon envie de laisser une trace de mon époque, je me suis inévitablement retrouvé dans des endroits où les évènements sont malheureusement accompagnés de beaucoup de violence », raconte-t-il. « Je ne suis pas attiré par la violence ou le danger, mais je suis très intéressé par les situations délicates des personnes impliquées dans ces situations. C'est mon sens de l'empathie qui m'amène à documenter ces situations. Je me sens proche des citoyens ordinaires qui paient le prix fort pour ce qui se passe autour d'eux. »
Comment préparez-vous les photojournalistes lorsqu'ils doivent couvrir des situations potentiellement dangereuses ?
« La plupart du temps, les questions qui me passent par la tête sont les mêmes que lorsque je couvre un évènement : allons-nous être en sécurité ? Avons-nous assez d'informations sur la situation ? Représentons-nous correctement la situation représentée dans l'histoire ? Il faut simplement prendre les meilleures décisions possible en fonction des informations disponibles. »
Lorsque vous couvrez un conflit ou des troubles, comment décidez-vous où aller et quels clichés prendre ?
« Avec l'expérience, on développe une certaine intuition sur l'endroit où aller. Ensuite, il faut essayer de se concentrer sur ce qui est vraiment au cœur de l'histoire. On n'a pas le temps de raconter l'histoire de toutes les personnes que l'on rencontre. Il faut donc se concentrer sur les gens dont l'histoire est universelle. En racontant une histoire à travers les yeux d'une personne, vous racontez aussi l'histoire de ceux qui ont un passé similaire ou qui se trouvent dans une situation semblable. »
Quelle est la mission qui vous a apporté le plus de satisfaction ?
« En 2005, je me suis rendu à Nairobi, au Kenya, où je me suis intéressé à l'eau et à l'hygiène publique. Une de mes images montrait une petite fille assise à côté d'un robinet où était fixé un cadenas. Cette photo a été publiée dans le Guardian. Quand l'homme d'affaires Ducan Goose l'a vue, il a eu l'idée de fonder The One Foundation. L'organisation a aujourd'hui récolté plus de 20 millions de livres pour favoriser l'accès à l'eau potable et organiser des projets d'hygiène publique dans les communautés défavorisées. »
Quelles qualités un photojournaliste doit-il avoir ?
« La gentillesse et l'empathie. Je ne pense pas que l'on puisse faire ce métier si l'on n'est pas gentil. Il faut se soucier des autres. »
Ce que je sais
Marco Longari
« Il est important que les photojournalistes soient conscients et informés. On ne peut pas travailler correctement si l'on ne comprend pas ce qui se passe derrière les images que l'on capture. Si vous pensez que la réalité d'une situation demeure dans ce qui se passe autour de vous, vous vous trompez. Il en faut beaucoup plus pour faire une histoire. Lorsque l'on n'a pas les informations nécessaires pour comprendre une situation, on se fait du tort à soi-même, on fait du tort à notre profession et aux gens dont on raconte l'histoire. Mon meilleur conseil serait de trouver l'équilibre entre une bonne dose d'expérience de vie, des recherches rigoureuses et un bagage académique complet. »
Instagram :@marcolongari
Site Web :www.marcolongari.com
L'équipement de Marco Longari
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareils photo
Canon EOS R5
Les performances sans compromis de l'EOS R5 vont révolutionner votre façon de photographier et de filmer. « Cet appareil photo est complètement époustouflant. C'est un tout autre niveau », affirme Marco. « Canon a réussi à créer quelque chose d'entièrement nouveau. La qualité des performances en basse lumière et la plage dynamique du capteur sont spectaculaires, tout comme le taux de prises de vue en continu et l'autofocus rapide et net. »
Canon EOS M6 Mark II
Avec son design portable, vous pouvez emporter l'EOS M6 Mark II partout, ce qui en fait l'outil idéal pour immortaliser chaque instant et exploiter les moments créatifs du quotidien. « J'ai deux appareils photo Canon EOS M6 Mark II. Je les emporte partout avec moi. Avec eux, je peux aller à des endroits où je ne pourrais jamais aller avec de plus gros appareils photo. Cependant, ils sont tout de même très puissants et performants. Ce sont mes fidèles compagnons. »
Objectifs
Canon RF 35mm F1.8 Macro IS STM
Objectif grand-angle à focale fixe doté d'une ouverture maximale rapide de f/1,8 et de fonctions macro « Cet objectif est ultra-net. La qualité du bokeh et les détails sont excellents. C'est un super objectif. Il est aussi léger, petit et compact », ajoute Marco.
Canon RF 50mm F1.2L USM
Cet objectif RF redéfinit les normes en matière de performances photographiques : il offre une netteté exceptionnelle, un haut niveau de contrôle créatif et des performances remarquables en basse lumière. « C'est un très gros objectif. Il est parfois difficile à utiliser sur le terrain. Cependant, il offre une qualité spectaculaire », informe Marco.
Canon RF 70-200mm F2.8L IS USM
Un téléobjectif f/2,8 qui intègre un stabilisateur d'image cinq vitesses dans un format très compact pour garantir d'excellents résultats de photographie à main levée, une distance de mise au point minimale réduite à 0,7 m et l'autofocus le plus rapide jamais conçu. « J'ai toujours un objectif 70-200 mm dans mon sac car je ne peux pas me permettre d'être pris au dépourvu si quelque chose se passe un peu plus loin », explique Marco.
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